Arts & Cultures

A 31 ans, Mohamed Mbougar Sarr devient premier Africain désigné Prix Goncourt de littérature.

La plus secrète mémoire des hommes, c'est le titre de l'œuvre du jeune Sénégalais qui s'est adjugé ce prestigieux laurier. C'est le 4e roman de Sarr, après De purs hommes, Terre ceinte et Silence de cœur passés inaperçus.

Qualifiée de " roman fleuve, roman total, roman de rupture" par les spécialistes, l'œuvre entremêle le conte avec le chant, la lettre, l'article de journal, le mail, le monologue ainsi qu'un texte polyphonique associant des voix multiples sur des tons singuliers.

Par cette consécration, le jeune romancier semble prendre la revanche de Yambo Ouologuem qui, avec le Devoir de violence en 1968 fut accusé de plagiat. Or, avec son dernier roman, Sarr a pris juste la boue sous laquelle la critique occidentale avait enseveli le talent du Malien pour en faire de l'or que la même critique couronne aujourd'hui. 

Mieux, le roman de Sarr inspiré de diverses œuvres d'Afrique et d'ailleurs, invite chaque auteur Africain à s'abreuver à toutes les sources pour ensuite générer des créations de valeur indéniable.