Musique

Roméro Michel (adjoint à la maire de Paris): " Tant que Layo ne présentera pas des excuses, elle ne jouera plus en France ni en Europe"

         C'est une histoire banale de vidéo anodine devenue virale sur les réseaux sociaux avant de se transformer en une "affaire d'état". Une affaire prise à bras le corps par les autorités municipales de Paris, notamment la mairie de la capitale française. De quoi s'agit-il ? L'artiste chanteuse ivoirienne, Roseline Layo, interrogée sur la pédocriminalité s'exprime sans ambages. Et sa position heurte la communauté LGBT en Côte d'Ivoire qui relaie l'information à Paris. Conséquence, le festival de "la scène africaine" organisé par Manouté Seri, et qui devait se tenir les 6 et 7 septembre 2025 à Paris, est purement et simplement annul.  Parce que Roseline Layo était sur l'événement. Et surtout parce que la mairie de Paris qui en était le sponsor est un défenseur des droits LGBT.

          Et Roméro Michel, adjoint à la maire de Paris, en charge de la lutte contre la discrimination des droits humains et l'intégration, a reçu ce mardi 23 septembre, à ses bureaux, Éric Saki, acteur culturel ivoirien basé à Pari, à la demande de ce dernier.

           L'audience se déroule dans la courtoisie. En bonne intelligence. Éric Saki pose le problème. Il veut en avoir une idée plus claire, vu que l'administrateur parisien a fait savoir sa position radicale sur les RS relativement à la chanteuse ivoirienne. " Pour commencer, aucun concert n'a été programmé à Orléans concernant l'artiste Roseline Layo. C'est faux, ils ont menti. C'était une petite salle d'une cantine, il ne pouvait donc pas y avoir de concert. Les organisateurs lui ont menti en disant qu'ils ont loué une salle, c'est du bidon. Après, c'est nous qui avons annulé le festival à Paris. Cela, en rapport à la sortie de Layo relative aux LGBT. Ici en France, c'est inacceptable. Nous nous opposerons toujours aux artistes qui vont tenir de tels propos. Nous n'avons rien contre elle. Je suis prêt à la recevoir. Mais tant qu'elle ne présentera pas des excuses publiques, elle ne se produira plus en France ni en Europe. Elle peut compter sur nous", a martelé l'adjoint à la maire de Paris, Anne Hidalgo.

       L'aspect positif dans cette affaire de deux cultures qui s'entrechoquent, c'est que la municipalité de Paris reste ouverte. La balle est donc dans le camp du camp Layo.

Par Kiper Thibee Michel, depuis Paris