FESPACO 2023 : l’édition de la résilience

  • Par Aboubacar Ben Doumbia
  • 01 Mars 2023
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C’est dans un parc des sports de Ouaga 2000 plein à craquer qu'a été donné le clap de la 28ème édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO), le samedi 25 février 2023 dans la capitale burkinabè.


      Le thème de cette édition « Cinémas d’Afrique et culture de la paix », est vu par le ministre burkinabè de la communication, de la culture, des arts et du tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo, comme une interpellation face à la crise sécuritaire qui prévaut dans plusieurs pays Sahéliens : « le thème très évocateur de cette biennale, Cinémas d'Afrique et Culture de la paix est une interpellation. La paix est menacée dans l'ordre des valeurs bouleversées, comme disent les sociologues de la paix », a rappelé Jean Emmanuel Ouédraogo.

   Cette édition revêt une connotation particulière.  Jean Emmanuel Ouédraogo met en mission les Cinéastes africains : « Oui le cinéma étant un art, il devrait pleinement jouer son rôle en interpellant les consciences sur les tragédies des peuples africains mais aussi sur les lueurs d'espoir des nations en crise »

     En crise depuis 2012, le Mali est le pays invité d’honneur de cette 28ème édition. Au regard des liens diplomatiques qui continuent de se renforcer depuis quelques mois entre Ouagadougou et Bamako, le premier ministre Malien Choguel Kokalla Maïga a tenu à rappeler les liens et les défis qui lient les deux Nations : « Le Mali et le Burkina Faso sont deux pays frères liés par l’histoire, la géographie et la culture. Nous sommes des frères nourris à la serve du même héritage ancestral des empires du royaume ouest africain, à jamais soudés par le destin et par les défis communs à savoir, le développement, la stabilité et la lutte contre le terrorisme »

       Le premier ministre Malien a ensuite invité les Cinéastes à la résilience : << Cette thématique est de nature à renforcer mes dames et messieurs, notre capacité de résilience forgée par nos valeurs ancestrales par nos vécus, auxquels la production cinématographique n’est pas étrangère.>>

      Pour la Directrice Générale de l’Office National du Cinéma de Côte d’Ivoire Mme Lyson Diomandé, Le choix du thème s’avère judicieux : « Le thème est approprié avec cette période trouble que nous traversons en Afrique. Il était quand même bon que la réflexion soit menée sur ce sujet. Et le fait que le Mali soit justement le pays invité d'honneur et avec le pays hôte qui actuellement traversent des moments très difficiles, il était quand même bon que toute la sous-région voire l’Afrique vienne réfléchir à ce fléau. »

       Une édition inespérée par les professionnels du cinéma et le grand public, au regard de la situation sécuritaire qui s’est un peu plus dégradée quelques mois avant la tenue de la Biennale.

La Côte d’Ivoire est représentée à cette édition avec 11 productions en compétition officielle dont 3 films écoles. 2 de ces productions sont issues de L’Institut des Sciences et Techniques de la Communication (Istc Polytechnique) et une production pour le compte de l’Institut Universitaire d’Abidjan. Les producteurs ivoiriens espèrent repartir de Ouagadougou le 4 mars prochain avec le maximum de lauriers.

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