Espace N'zassa : À LA DECOUVERTE DE LA RICHE CULTURE DOGON.
- Par Aboubacar Ben Doumbia
- 28 Oct. 2024
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L’événement dédié au peuple Dogon s’est ouvert samedi dernier sous les auspices du Docteur Alain Tailly, qui a ouvert le débat par un discours captivant sur l’histoire de Bonoumin.
Le Docteur Alain Tailly a évoqué la figure emblématique du Professeur Georges Niangoran Bouah, Drummologue considéré comme le premier habitant de la localité. Il a également présenté le projet de réhabilitation de la maison N’Zassa qui appartenait à son père et revêt une importance historique pour la famille Tailly. La soirée s’est poursuivie avec la projection d’un film consacré aux Dogons, un documentaire réalisé par Guy Selligmann qui a résumé diverses missions de l’ethnologue Marcel Griaule en pays dogon au début des années 1900 pour en savoir plus sur les traditions du peuple des Dogons.
Le documentaire de Guy Selligmann sur la culture Dogon explore en profondeur les traditions et les croyances de ce peuple vivant au Mali. Voici un bref aperçu :
1. Cosmologie et Astronomie : Le reportage met en avant la connaissance avancée des Dogons en astronomie, notamment leur compréhension de l’étoile Sirius. Guy Selligmann examine comment ces connaissances sont intégrées dans leur mythologie.
2. Rituels et Cérémonies : Les danses et les rituels religieux occupent une place centrale. Le reportage montre comment ces pratiques renforcent les liens communautaires et transmettent des valeurs culturelles.
3. Art et Artisanat : Les sculptures, masques et textiles sont présentés comme des expressions artistiques essentielles. Guy Selligmann souligne leur symbolisme et leur importance dans les cérémonies.
4. Architecture : Les villages dogons, souvent construits sur des falaises, sont explorés pour leur adaptation à l’environnement et leur structure unique.
5. Défis Modernes : Le reportage aborde les défis auxquels les Dogons font face, tels que la modernisation et les changements climatiques, et comment cela affecte leur mode de vie traditionnel.
En résumé, le documentaire de Guy Selligmann offre une vue d’ensemble riche et respectueuse de la culture Dogon, soulignant leur résilience et leur sagesse.
La projection du film a été suivie d’une prestation de danse traditionnelle Dogon, interprétée par des jeunes artistes Dogon vivant en Côte d’Ivoire.
Monsieur Adama Dahico, représentant de la communauté Dogon, a par la suite pris la parole pour offrir une interprétation du Youroukou, un art divinatoire dogon. Ce moment a permis de saisir les visions et les consultations essentielles au sein de la culture Dogon, démontrant son savoir-faire avec brio.
Un débat enrichissant a ensuite eu lieu, réunissant des membres aguerris de la société autour du thème des Dogons.
Pour sa part, le professeur Akiri Sylla, spécialiste de littérature française et de littérature russe en traduction, et grand expert de la civilisation africaine a éclairé le public sur l’origine du peuple Dogon. Monsieur Adama Dahico a poursuivi en louant les rites Dogon et en valorisant leur riche culture.
Le professeur Akiri Sylla a également expliqué le rôle crucial de l’initiation et de la danse dans la culture Dogon, tandis que Monsieur Dahico a évoqué la lutte, un sport traditionnel des Dogons, en partageant une anecdote mémorable liée à une danse culturelle.
Par ailleurs, une réflexion sur l’éducation a également été abordée par Monsieur Dahico. On a noté la participation massive de la communauté Dogon d’Abidjan, la présence de plusieurs personnalités du monde des arts et de la connaissance, notamment le Professeur Boa Tiémélé Ramsès, Dr Paul Agoubli, M. Lucien Houédanou, journaliste et président du CENACLE, M. Jacques Bizolon, directeur du Studio JBZ et le designer Samuel Antwi. Il y a également eu une importante délégation du groupe Insert’jeunes, ainsi que des auditeurs en Diplomatie du CAMPC.
La soirée s’est achevée par des remerciements de la part du professeur Akiri Sylla, qui a cédé la parole à Monsieur Adama Dahico pour les mots de fin. Les participants se sont ensuite dirigés vers une autre salle où un buffet appétissant les attendait, permettant ainsi de prolonger les échanges dans une atmosphère plus conviviale.
Par BREGA YVAN, étudiant en droit