Entrepreneuriat/Ouattara Salimata, une référence.

  • Par Yaya konaté
  • 21 Mai 2019
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Présidente du Conseil international des femmes entreprenantes-Côte d’Ivoire (Cife), Pdg de Watas Holding et Présidente de la fondation Watas, voici une amazone de l’entrepreneuriat.


Evoluant avec aisance dans un domaine qu’on dit réservé aux hommes, Ouattara Salimata a su s’armer de courage pour dompter ce milieu. Elle nous en parle...

Vous êtes Pdg de Watas Holding, on peut avoir la petite histoire qui se cache derrière la création de cette entreprise?

Ça n’a pas été facile. Quand on une vision, on la défend jusqu’au bout. J’ai été inspirée par mon père qui était opérateur économique. Déjà toute jeune, j’ai été imprégnée du monde des affaires. Juste après mon master 2 en finances comptabilité et marketing, j’ai décidé de m’installer à mon propre compte. J’ai commencé par la distribution générale. J’importais tout ce qui était alimentation. Là j’avais une Sarl qui se nommait ‘’Ets Sali Wat’’. Par la suite, je me suis diversifiée et j’ai créé ‘’Groupe Ivoire Synergie’’. On faisait dans le Btp, le Génie civil, la manutention et l’import-export. Avec tout ça, il fallait être à la fois au port, dans le bureau du Pateau et sur celui de Latrille. Tout ça me pesait, j’ai donc décidé de créer une holding pour rassembler toutes ces activités. C’est ainsi qu’en 2017, j’ai fait le regroupement et j’ai créé ‘’Watas Holding’’ en y rajoutant la production audiovisuelle.

D’où vous tirez cette force de mettre ensemble toutes ces activités?

Vous savez, quand on veut on peut. Je suis le genre de personne qui se dit que rien n’est impossible si on y met de la volonté et de la persévérance. Quand c’est dur, on ne se décourage pas, on continue.

Comment alliez-vous vie professionnelle et vie de famille?

Ce n’est pas facile mais quand on a l’amour de sa famille on peut tout faire. Il faut avoir le soutien de sa famille et un homme qui vous aime, vous soutienne et vous comprenne.

Quel est votre regard sur l’évolution de la femme ivoirienne?

Je remarque qu’il y’a une évolution considérable de la condition de la femme de nos jours et j’en suis très heureuse. Dans le temps, c’était difficile de voir des femmes dans certains domaines d’activité. Je me prends en exemple. Tout le monde dit que j’évolue dans un domaine masculin, mais je me dis qu’il n’y a pas de domaine masculin ou féminin. Il faut seulement le vouloir et on peut le faire. Aujourd’hui, on voit la femme évoluer dans beaucoup de secteurs et ça fait plaisir. On espère qu’il y’aura beaucoup plus d’avancées dans ce sens.

Quelle est la mission de votre fondation: la Fondation Watas?

La Fondation Watas vient en aide aux orphelins, aux femmes démunies, aux filles déscolarisées. On a récemment fait des dons pour les fêtes de fin d’année à Sos village d’enfants d’Abobo et à l’orphelinat de Bingerville. On vient aussi en appui aux femmes qui interviennent dans la transformation des produits vivriers pour mener à bien leurs activités. C’est des femmes qui font des merveilles, malheureusement elles n’ont pas les moyens. On essaie avec la fondation de les encadrer, leur donner le coup de pouce qu’il faut pour qu’elles puissent se prendre en charge.

Un message à ces personnes qui vous liront et voudront s’inspirer de votre parcours…

Je les encourage et je leur dis que c’est vrai que ce n’est pas facile. Mais, il ne faut pas jeter l’éponge à la première difficulté. Les difficultés, il y’en aura plein. Il faut qu’on se dise qu’on est capable d’y arriver et s’armer de courage pour pouvoir réussir. Après la lutte, quand on arrive à atteindre ses objectifs, on est heureux. Parce que quelque part on se dit qu’on a pu ajouter quelque chose à l’humanité.

 

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