COTE D’IVOIRE/CHOREGRAPHIE : WERE WERE LIKING QUITTE LA DIRECTION DU VILLAGE KIYI.

  • Par Akina De Kouassi
  • 20 Sept. 2021
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Wêrê Wêrê Liking quitte la direction du mythique village communautaire d’Abidjan qui a fait éclore de grands artistes de renommée internationale, « Le village Ki-Yi », et cède son fauteuil à la chorégraphe Jenny Mezil.


Wêrê Wêrê Liking a consacré la moitié de sa vie à diriger le village Ki-Yi depuis sa création en 1985. Sous sa direction, plus d’une centaine d’artistes ont séjourné au village Ki-Yi, à la recherche de la perfection. Parmi ceux-ci, on peut citer Bony Gnahoré et Dobré Gnahoré sa fille, Bomou Mamadou et Bacome Niamba qui garde encore des souvenirs du village Ki-Yi dans ses débuts, souvenirs qu’elle a partagés avec le confrère RFI. « C'était une magie au niveau de l'Afrique. Il y avait des envies incroyables de rentrer dans ce village. Mais tout le monde n'y arrivait pas. Et ceux que Werewere faisait rentrer, j'ai l'impression qu'elle voyait dans leur tête et dans leur cœur. C'était ça aussi, Werewere, c'était un mystère », indiquait-elle.

A l’âge de 71 ans, Wêrê Wêrê Liking se retire de la direction artistique du village Ki-Yi, après 36 ans de gestion, pour faire place à la chorégraphe Jenny Mezil, actuellement directrice de l’école de danse d’Adjamé, « Les pieds dans la mare ».

« Mais parce que… il faut passer la main tôt ou tard. Et dans tous les cas de figure, il fallait qu’il y ait quelqu’un qui ait assez de passion pour pouvoir le faire et la jeune Jenny Mezil a suffisamment de générosité pour se mettre au service des autres », argumente-t-elle.

Sa remplacante n’est pas une inconnue du milieu. Chorégraphe franco-haïtienne de 49 ans, Jenny Mezil est arrivée à Abidjan en 1997 et y a créé une école de danse à destination des jeunes déscolarisés. En reprenant les rênes de la structure, elle souhaite tout d’abord refaire du domaine un lieu de vie pour les artistes. Bon vent, Jenny Mezil !

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