Abidjan Reggae Rock Festival rend hommage à Désiré Aloka.

  • Par Akina De Kouassi
  • 23 Avr. 2019
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Pendant 48 heures, du vendredi 05 au samedi 06 avril 2019, Abidjan Reggae Rock Festival a drainé les mordus de reggae au Parker Place, à Abidjan.


Parrainée par le Maire Aby Raoul et co-parrainée sur le plan artistique par Alpha Blondy,la première édition de ce festival visait essentiellement à rendre hommage à ce mécène trop tot disparu : DESIRE ALOKA alias DEZ PARKER, opérateur économique décédé il y a un an, laissant inconsolables sa famille biologique et professionnelle, ainsi que les « reggae makers » et autres consommateurs de cette musique.

Emergeant de la douleur, Johana, la mère des enfants de Dez Parker et ses nombreux inconditionnels rastas, ces fidèles du Parker Place, ont tenu à réaliser l’un des vœux chers au défunt. Il s’agit notamment d’« Abidjan Reggae Rock Festival », un festival reggae conçu pour permettre aux producteurs et consommateurs de la musique reggae de se donner rendez-vous et de vivre de l’ambiance que procure cette musique. Le défi a été relevé. Ainsi, la première édition d’Abidjan Reggae Rock Festival a vu défiler sur le podium les icônes de la musique de Jah : Kajeem, Ras Goody Brown, Alain Spyrow, Jim Kamson, Naftaly, Ismaël Isaac, etc. ont tenu durant ces deux jours en haleine un public composé de mélomanes de diverses couches sociales. Que dire donc de la guess star : Culture (Kenyatta Hill) fils du célèbre, feu Joseph Hill venu de la Jamaïque apporté sa contribution avec son micro entre les mélodieux sons de la batterie, des guitares, et autres instruments musicaux qui apportent une sonorité sublime à l’oreille.

La révélation d’Abidjan Reggae Rock Festival 2019 est un artiste en herbe venu de San Pedro avec un nom très atypique « Fatôtchê » qui signifie le fou en langue malinké. Dans un accoutrement qui colle on ne peut plus nettement à ce nom, un grand pagne kita sous lequel se cache un cache-sexe des époques esclavagistes, il fera découvrir à son public très amusé, tout son talent. Avec ses dreads locks impressionnants, il tenait une canne ressemblant à des cornes de l’animal cerf. L’originalité réside surtout dans le contenu du message qu’il véhiculait dans sa chanson intitulée « Conflit foncier ». Fatôtchê évoquait en substance les causes des nombreux conflits en milieu rural entre autochtones et allogènes. Non sans proposer des solutions à ce problème qui a fait et continue de faire des réfugiés et des déplacés dans certaines régions forestières du pays.

La première édition d’Abidjan Reggae Rock Festival organisée par le Parker Place a bien tenu son pari.

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