Arts & Cultures

En dépit de la forte pluie qui s’est abattue sur la ville de Toumodi le 1er et le 2 novembre dernier, la population est massivement sortie pour prendre d’assaut le stade municipal de ladite ville qui abritait le festival de l’agouti et du Blôh N’nin

La viande de l’aulacode abusivement appelée agouti dans le jargon ivoirien n’est plus à présenter. Riche en protéine selon les experts en la matière, la viande de l’aulacode est fréquemment au rendez-vous culinaire en Côte d’Ivoire, à l’occasion des retrouvailles entre amis et parents, ou lors des fêtes. Quoi de plus normal donc, de valoriser cette espèce animale ? Telle était la vision de la structure Lunatys, initiatrice du festival de l’Agouti et du Blôh N’nin de Toumodi.

« L’idée est de valoriser d’une part la culture africaine à travers l’art culinaire. Loin de nous l’idée de vouloir encourager le braconnage, car, d’autre part, l’un de nos objectifs et de protéger l’aulacode qui est aussi un pourvoyeur d’emploi au niveau de l’élevage ». S’est exprimé Monsieur Olivier Ridjé, chef de régie de la structure Lunatys, par ailleurs, membre du comité d’organisation du festival de l’agouti et du Blôh  N’nin.

Pour sa part, le responsable de l’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural (ANADER) pense que ce festival de l’aulacode vient à point nommé dans la mesure où il met un accent sur les moyens de pérennisation de l’aulacode et au-delà, les animaux de brousse.

Ainsi, la population est-elle sortie nombreuse en ce premier week-end du mois de novembre pour découvrir ou redécouvrir de succulents plats de viande de brousse. Des prestations artistiques ont également meublé le programme de ce tridium que même la pluie n’a pu entraver. « Pour moi, la pluie est une bénédiction qu’il ne faut pas ignorer », a indiqué une festivalière.

Akina De Kouassi, envoyé spécial à Toumodi. 

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