CAMEROUN: MONGO BETI, UN ÉCRIVAIN AU TALENT INÉGALABLE.

  • Par Balla Tomakoté
  • 08 Sept. 2020
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Alexandre Biyidi Awala, alias Mongo Beti ou encore Eza Boto, est l’un des plus célèbres romanciers que le Cameroun ait donnés au monde littéraire. Avec à son actif, une douzaine de romans.


BIOGRAPHIE

L’écrivain Mongo Beti est né le 30 Juin 1932 à Akometam, village situé à 10 kilomètres de Mbalmayo, non loin de Yaoundé. Il effectue ses études à l’école missionnaire de Mbalmayo puis au Lycée Leclerc de Yaoundé d’où il sort bachelier en 1945. Il poursuit ses études supérieures de lettres en France, à Aix-en-Provence, puis à la Sorbonne à Paris. En 1966, il devient professeur agrégé en lettres classiques.

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Au cours de sa vie, il se consacre à l’enseignement des lettres et à la promotion de l’écriture en embrassant une riche carrière d’écrivain, journaliste, libraire et éditeur. Il meurt le 7 Octobre 2001 à l’hôpital général de Douala. Le fils de Oscar Awala et Régine Alomo aura vécu 69 ans.

BIBLIOGRAPHIE

C’est en 1953 que Mongo Beti se lance dans l’écriture, par une nouvelle : Sans haine et sans amour, publiée dans la revue « Présence Africaine ». Il écrira son premier roman en 1954 : Ville Cruelle, publié sous le pseudonyme de EZA BOTO aux éditions Présence Africaine. 

En 1956, parait le second roman : Le Pauvre Christ de Bomba, qui fait scandale par la satire faite du monde colonial, notamment l’univers de l’église. En 1957, on enregistre le troisième roman, Mission Terminée, qui obtient le Prix Sainte-Beuve 1958. En cette même année (1958), il publie un autre roman : Le Roi Miraculé.

Il faudra attendre jusqu’en 1972 où Mongo Beti écrit un pamphlet : Main basse sur le Cameroun, autopsie d’une décolonisation ; édité chez Francois Maspero, l’ouvrage est censuré en France, à la demande du gouvernement camerounais. En 1974, il publie deux romans : Perpétue et Remember Ruben. En 1979, c’est le tour de : La ruine presque cocasse d’un polichinelle ; puis en 1983 : Les deux mères de Guillaume Ismael Dzewatama futur camionneur. Et en 1984, La revanche de Guillaume Ismael Dzewatama.

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Après avoir pris sa retraite en tant qu’enseignant, Mongo Beti écrira ses derniers romans :

-L’histoire du fou, en 1994 ;

-Trop de soleil tue l’amour, en 1999 ;

-Branle-bas en noir et blanc, en 2000.

Les deux derniers titres s’inscrivaient dans l’optique d’une trilogie que la maladie n’a pas permis au prolixe écrivain d’achever d’écrire. Mongo Beti laisse ainsi à la postérité une douzaine de textes romanesques bien élaborés au double plan de l’esthétique et du contenu. Un modèle unique !

Source : Wikipédia.

 

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